[ NEVERMORE ]

Je suis un enfant précoce paraît-il. Je me rappelle de mon enfance très distinctement, alors que le souvenir de mon dîner de la veille est plus ardu. Steak. Petits pois. Trente-six, de petits pois. Papa et maman étaient de bons parents. Je crois. Ils étaient très aisés. Non. Si. Peut-être. Surement. Fils unique, ils remarquèrent bien vite que mon attitude et mon comportement laissaient transparaître un esprit dérangé et tourmenté. J’étais un bébé. Les années passèrent. Ca n’allait pas. Maman était toujours en voyage d’affaire et papa travaillait plus que de raison dans son entreprise. J’étais seul. Très seul. Je n’avais pas non plus beaucoup d’amis. J’essayais d’attirer l’attention. De me faire voir. J’étais un peu mythomane. Je l’étais vraiment. Enfin, je pense. Les mensonges se formaient dans ma gorge, roulaient sur mon palais et glissaient sur ma langue avec une aisance épatante. Vraiment. Cela débuta avec la simulation d’un mal de ventre pour finalement se tourner vers les troubles psychologiques. J’étais un adepte de la pyromanie, le bégaiement compulsif et les crises d’épilepsie. Evidemment, rien n’était vrai et plus cela allait, plus mes parents s’inquiètaient à mon sujet. Désillusion. Ils m’ont classés hypéractif. Tout simplement. Devant ce nouveau rejet, je me cloisonnais. Ne voulant plus sortir, manger, boire, aller à l’école, parler. Papa était très énervé. Maman aussi. Elle pleurait un peu. Ca allait. On tentait de m’approcher comme on tente d’approcher un chat sauvage au pelage rèche et à la patte cassée. Je restais enfermé. Un jour, j’ai fait une crise d’anémie. Maman était horrifiée. Je m’étais mutilé le torse et les bras. Je ne sais plus pourquoi. Dans ma tête j’explosais. Je n’étais plus moi-même. Je crois. Appeurés par cet incident et les divers tocs et troubles mentaux qui parcemaient ma petite existence ; mes parents m’envoyèrent chez un psychologue puis un psychiatre. Ils se faisaient du soucis pour moi. C’était plaisant. Je ne parlais jamais durant les scèances. Silencieux. Je dormais. Déséspérés. Je ne sais plus ce qu’il s’est passé durant ce laps de temps. Un jour, on vint sonner chez-nous. Iroke. Mes géniteurs n’ont pas hésités une seule seconde et sans même avoir mon mot à dire, je me retrouvais embarqué dans une camionnette. Je ne me rappelle plus du chemin. Drogué. Seringue. En me réveillant, je ne savais pas me situer. Inconnu. C’était grand. Je crois. Hopital Psychiatrique. Bientôt je su la vérité. Enfermé dans ma chambre. Buveur de sang. Comptant les jours. Les thériantropes. Carotte. Brocolis. Orange. Vert. Deux moitiés. Face cachée. Ils sont tous là. Ici et je suis avec eux. Je suis un des leurs. Un. Deux. Trois.
Kõjirõ est né de l’union d’un père autoritaire et violent ainsi que d’une mère en phase de dépression après la perte d’un de ses enfants. Kõjirõ aurait du avoir un frère jumeau dont le nom aurait été Ichirô. Dès son enfance il présentait des troubles comportementaux proche de l’autisme. Esseulé, il se renferma sur lui, rendant sa scolarisation impossible. Alarmée, sa mère pris des mesures avec un psychologue sans parvenir à un résultat concluant ; un an de calvaire. Classé comme malade et dégénéré, l’intervention d’un psychiatre lui prodigua divers médicaments narcotiques qui ne fit qu’empirer son état. Alors que le choix d’emmener le garçon dans un hôpital psychiatrique était fatidique, Iroke vint à eux. Il avait dix-sept ans.

▬ Pseudo : Raviolis  
▬ Age : 18 ans dans un mois ~
▬ Fille/Garçon? : Fille j'crois bien !
▬ Où avez-vous trouvé le forum? : Partenariaaaaat  
▬ Un dernier commentaire? : Je suis vraiment désolée si l'histoire fait "bloc" et semble un peu branlante ; étant donné que c'est Jirõ qui s'exprime, je suis restée fidèle au personnage mais je sais que c'est très peu plaisant à lire ;w;