» Lako Kash - Le silence est d'or.

   

☆ Description physique : Comment suis-je ? C'est une question bien vaste. Demain, peut-être serais-je différent ? Peut-être aurais-je les cheveux rouges et les yeux marron ? Qui sait ? Commençons par le visage puisque c'est ce que l'on regarde en premier. J'ai de petits yeux en amandes mais d'un bleu clair et pourtant, si profond, celui dans lequel on se perd rien qu'en le regardant. Lorsqu'on descend plus bas, on voit mon nez, il est plutôt fin bien que légèrement pointu sur le bout. Plus bas se trouve mes lèvres roses et peu généreuses. Mon visage est orné par mes cheveux blancs, indomptables, toujours en bataille. Ils sont mi-longs et viennent me cacher le front ainsi qu'une petite partie de mes yeux.  Peut-être que je les aime comme ça, après tout ... Lorsque l'on regarde quelqu'un, la deuxième chose que l'on voit est son corps et sa façon de s'habiller. La façon de s'habiller détermine généralement tout chez une personne. Je suis quelqu'un d'assez petit pour mon âge, peut-être le mètre cinquante ? Peut-être plus ? De plus, je suis assez fin, n'ayant jamais chercher à grossir ou à me muscler. Je ne trouve pas ça nécessaire. Du côté des habits, je prends des vêtements assez ... Moulants ? Oui. En général, je prends des jeans très serrés et des tee-shirts qui épousent chaque partie de mon torse. Sans oublier mes bottes, marron avec lacets blancs.

☆ Description mentale : Alors c'est maintenant qu'on cherche comment je suis à l'intérieur ? Qui je suis ? Mais ... Qui sommes-nous, au fond ? Encore une fois, je peux très bien être quelqu'un de bon aujourd'hui et quelqu'un de mauvais demain. Le tout est de tomber sur le « bon » jour. Mais y a-t-il seulement un bon jour ? Vous l'aurez deviné, je fais parti de ces gens qui se posent constamment des questions, au point de s'en faire mal à la tête. Et c'est que lorsque j'arrive à cette limite que j'arrive à m'endormir ou à arrêter de réfléchir. A la fois, j'aime cette sensation, cette douleur qui me frappe le crâne à chaque instant, qui me donne envie de crier pour m'exprimer car les mots viennent dans ma tête mais ne sortent pas, disparaissent. A force de tout le temps réfléchir, je deviens quelqu'un d'enfermé, de toujours absent. Je suis toujours là, quelque part et nul part à la fois. Mon esprit vagabonde tout le temps et je peux très bien faire semblant de vous parler, de trouver ce que vous dites intéressant alors qu'au fond, je n'en ai rien à cirer. D'ailleurs, c'est un effort que je fais de vous raconter tout ça. Je pourrais très bien attraper mon instrument de musique et aller jouer, faisant le vide dans ma tête ou justement, le plein. Lorsque le vide se fait dans ma tête, j'ai tendance à penser à ce qui existe ou n'existe pas. Par exemple : Le Destin. Je n'y crois pas, du moins ... J'y crois différemment. Le futur, il n'y a que nous pour le faire. Nos actions en entraînent d'autres, sans cesse, même notre existence influence celle des autres. En fait, je ne pense pas avoir un caractère bien définit puisque j'ai arrêté de « parler » depuis bien longtemps. Ou alors, je m'exprime de façon énigmatique.

Il est temps de savoir pourquoi je suis coincé ici. Tout n'est pas vrai, je ne suis pas ici pour la raison qui est écrite dans mon dossier, non, c'est bien différent. Pour tout le monde je suis schizophrène et je dois vous l'avouer, je ne sais pas exactement ce qu'est être schizophrène. Non, mon « problème » est bien différent.

Je n'ai jamais connu ma mère. En général, ce sont les pères qui s'en vont quand ils apprennent qu'ils vont avoir un enfant. Cette fois ça a été le contraire, ma mère a quitté mon père bien avant ma naissance et le lui a apporté un soir avant de disparaître. Mon père était quelqu'un de très attentionné, peut-être même sur-protecteur, on m'embêtait, il venait pour régler le tout. C'est peut-être pour ça que maintenant je suis un garçon petit et frêle ?  Parce que je n'avais pas besoin de me défendre ?

Ma vie n'a jamais été douloureuse pour moi. J'étais et suis toujours quelqu'un de perdu, dans la lune. Parfois, il m'arrivait de parler seul, ce qui inquiétait mon père ou même les professeurs ou élèves. En parlant d'élèves, j'étais très peu entouré, ne trouvant pas ça nécessaire, la présence de mon père me suffisait. Il était toujours là pour moi, ne s'absentant jamais puisqu'il travaillait à la maison. Je n'ai jamais bien compris qu'elle était son métier, mais je sais qu'il dessinait. Et beaucoup.

Ce problème aux yeux des autres - parler seul - commençait à devenir gênant. Pas le fait en lui-même, plutôt celui que, peut-être, je pouvais avoir une maladie telle que la schizophrénie. Je ne savais pas que c'était ou alors juste un petit peu. Plusieurs différents tests me furent posés pour définir si oui ou non j'étais malade. Et oui. Pourtant, je sais. Je sais que je ne suis pas malade, je n'entends aucune voix dans ma tête, je pense juste souvent à haute voix. Mais là n'est pas le plus gros problème. Je suis quelqu'un tout le temps dans la lune, dans ces pensées. Ce qui a failli plusieurs fois me coûter la vie. Oui, je marchais tranquillement dans la rue, ne faisant attention à rien, perdu une fois de plus dans mes pensées. Il y avait un passage piéton que j'empruntais tout le temps, mais cette fois, je ne pris pas la peine de regarder, trop absorbé par mes réflexions. Une voiture est arrivée et m'a renversé. Je n'avais rien, bien que je dû aller à l'hôpital passer des examens. Peut-être était-ce pour ça qu'ils s'inquiétaient ?

Alors, tout changea. J'ai été envoyé ici à Iroke Hospital, je crois. Mais pas seulement, maintenant tout est plus compliqué pour les gens qui viennent me parler. Je suis conscient que mon esprit erre toujours vers différentes pensées, mais, il est plus difficile de me faire sortir de celles-ci. Comme si j'étais dans mon monde. Un monde ne pouvant contenir que mon esprit et fermé à clef. Mais où est la clef ?