Bravant toutes vos peurs, ignorant votre raison, le petit humain fragile et un peu trop curieux pour votre bien que vous étiez avait décidé d’aller faire un tour près de l’espèce de cabane des chimères. Vous vous étiez caché dans un buisson près de la cabane et vous aviez une vue bien dégagé de la forêt et de la porte d’entrée. Vous attendiez depuis un moment qu’une chimère pointe le bout de son nez et vous alliez finalement partir lorsqu’un bruit venant de la forêt attira votre attention. Qu’allait surgir de là-dedans ? Un loup ? L’horrible monstre qui était caché sous votre lit lors de votre enfance ? Ou alors pire, un vampire assoiffé qui ne peut plus se contrôler et vous videra de votre sang ? Vous regrettiez soudainement d’être venu ici et vous auriez bien aimé vous enfuir en courant mais ça aurait été attiré l’être de la forêt. Et vous ne vouliez pas ça.

Une silhouette se détachait des arbres de la forêt. Ce n’était pas un vampire assoiffé, ni un loup affamé ou le monstre de votre enfance. C’était juste une chimère… Chimère ? Tout excité de voir enfin une chimère, vous essayez de faire le moins de bruit possible en vous tassant sur vous même. La chimère était un homme, comme toute personne posant un pied su cette île, plutôt grand et assez maigre malgré les quelques muscles joliment sculptés. La chimère marchait doucement, lentement, et semblait plongé dans ses pensé vu son regard dans le vague. D’ailleurs, ce regard était particulièrement… mi-attirant, mi-intriguant. Les yeux de la chimère, en plus d’être gris ce qui n’était pas très commun, étaient vide comme si la chimère n’était qu’un pantin ou qu’elle était un peu folle. Ses yeux s’encrèrent dans les votre, comme s’il vous avez repéré. Son regard se fit moins vague sans pour autant ne plus l’être complètement. Il se fit plus attentif, plus curieux. Un petit sourire fendit son visage et ses yeux pétillèrent de malice. Son  sourire n’avait rien de rassurant et vous vous demandiez s’il n’avait pas un grain ce mec. En plus, ses tatouage tribales rouge lui donnait un air encore plus sauvage !

En détournant les yeux vous tombâtes sur deux cornes de  cerf qui trônaient fièrement sur son crâne. Elles étaient assez imposantes et pointu pour transpercer, ou tout du moins blessé gravement, un prédateur s’approchant un peu trop près de lui. Ses cornes ivoires aux extrémités rouges se détachaient assez bien de ses cheveux mi-longs et légèrement ondulés qui étaient noirs. En descendant votre regard un peu plus bas, vous remarquiez deux crocs aiguisait qui se cachaient derrière son léger sourire. Un frisson remonta votre échine, vous espériez qu’il était herbivore. En continuant votre inspection vous vous fîtes la remarque que la chimère avait de longues jambes, il devait surement courir vite. Un mouvement entre ses dîtes jambes attira votre attention, une queue de lion remuait paresseusement de droite à gauche, l’une de ses mains entra dans votre champs de vision et vous bloquiez sur les griffes dont elle était pourvu. Ce n’était même pas de longs ongles, c’étaient de longues griffes noires et dangereuses. Vous commenciez de plus en plus à paniquer. Ce n’était pas une bonne idée d’être venu ici. Vous sortîtes de votre buisson, prêt à vous enfuir, de toutes les manières la chimère vous avez déjà repéré. Elle s’approcha de vous avec un sourire tordu et vous fuîtes lors qu’elle tendit ses griffes vers vous. Vous ne fîtes même pas attention à son « Attends ! » prononcé d’une voix cassé. La chimère n’avait pas l’habitude de parler.

Masha était partie se dégourdir les jambes dans la forêt, il aimait bien se vider la tête dans la nature, il ne supportait plus l’humidité et la saleté de la cabane alors il avait décidé de prendre l’air. Enfin, il n’aimait pas la saleté en général, pour lui chaque chose avait sa place et devait être propre. Cependant cela ne le dérangeait pas de se salir avec des saletés ″propres″ comme de la terre ou des feuilles tant qu’il pouvait se laver après. Oui, Masha était un peu maniaque sur les bords. Une brise d’air frais secoua les feuilles d’arbre et fit frissonner la chimère. Qu’est-ce qu’il adorait se balader pieds nus, il se sentait libre dans ces moments là et pour rien au monde il ne couvrirait ses pieds. Il ramassa une feuille qui était tombé par terre. Verte, sa couleur préféré. Il l’accrocherait sur son mur en rentrant. Le mur de Masha était tapissait de tout ce qu’il trouvait par terre et trouvait jolie. Autant vous dire que sa chambre était originale. Même s’il ne savait pas lire, il y avait aussi quelques couvertures de livre sur son mur. Cependant malgré son illettrisme, il excellait en calcul mental.

Masha continua de marcher en direction de la sortie de la forêt, il commençait à fatiguer et il devait bientôt prendre ses médicaments. Malgré sa faible constitution, la chimère adorait  courir sur de longue distance même s’il s’essoufflait au bout de deux ou trois cent mètres. Arrivant à la sortie de la forêt Masha remarqua un humain caché dans un buisson. Il n’était pas très discret et malgré ses sens un peu plus développé que la normal, la chimère l’avait directement remarqué. Il l’observa curieusement, les seuls humains qu’il avait l’occasion de voir étaient les médecins qui lui donnaient ses médicaments. Il s’approcha doucement de l’homme ne voulant pas l’effrayer. Il n’avait pas l’habitude et d’interagir avec les autres alors il ne savait pas trop quoi faire pour engager la conversation. Masha avait vu que les médecins dévoilaient leur dents entre eux pour se saluer et se serrait la main, alors Masha fit de même montrant les dents dans un sourire tordu. Ses joues lui firent un peu mal, n’étant pas habitué à sourire. Masha n’aurait jamais fait ça en temps normal, considérant ce geste comme agressif, comme s’il voulait se défendre ou attaqué, mais les humains le faisaient entre eux alors pourquoi pas ? Oui, il était plus animal, qu’humain dans sa tête et possédait un très fort instinct de survie mais il ne s’en rendait pas compte, pensant que tout le monde était comme lui. C’est pour cela que la plus part des gens qui l’avait rencontré en dehors des médecins le considéré comme fou ou attardé.

L’humain sorti de sa cachète en tremblant, il devait avoir froid. Masha continua a sourire et lui tendit la main en s’approchant de lui, comme le faisaient les médecins. Cependant, l’humain ne sembla pas comprendre car il s’enfuit le plus vite qu’il put. La chimère essaya de lui demandait d’attendre de sa voix cassé mais il ne l’entendit pas. Masha se senti triste mais il se ressaisi vite, il avait l’habitude de toutes les manières. Il ne devait pas essayer d’approcher les autres au risque de souffrir.

Masha rentra gaiment dans le taudis en pensant au chocolat que lui donnerait le médecin. Il lui en donnait toujours quand il lui obéissait et prenait son médicament.